Ces dernières années de nombreuses solutions de mobilité sont apparues dans nos villes : vélos et trottinettes partagés, autopartage et covoiturage notamment qui présentent de vrais avantages tant en termes de mobilité durable que de report modal vers les transports collectifs.
Après une série d’abus et de mauvaises pratiques, des solutions émergent pour mieux réguler ces services, faire en sorte qu’ils s’adressent de façon plus efficace au niveau des franges du réseau de transport collectif (là où le transport public est le moins pertinent).
Il faut le reconnaître, le véhicule individuel garde une part modale prédominante, malgré tous les efforts (financiers notamment) des autorités organisatrices pour essayer de développer des services publics.
Ces nouvelles initiatives privées présentent donc une véritable opportunité pour notre système de mobilité, mais il convient à la fois de les promouvoir et de les réguler.
En effet, il ne faudrait pas être naïf, certaines sociétés internationales (parfois américaines ou chinoises comme Waze, Uber, Cruise, Baidu…) présentent une réelle menace vis-à-vis de notre souveraineté.
En s’imposant naturellement sur le secteur économique, ces acteurs économiques majeurs menacent de créer un oligopole incontournable et incontrôlable par les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) : la puissance publique se verrait alors dépourvue de tout moyen pour imposer son pouvoir politique et des orientations qu’elle souhaite mener dans le domaine de la mobilité.
Il est donc bien indispensable de construire dès à présent les outils qui permettront de garantir aux autorités organisatrices tout leur pouvoir en matière de politique de la mobilité sur les territoires.
Mais ce n’est pas en opposant services librement organisés et services publics que nous réussirons ce challenge.
Il faut au contraire s’appuyer sur les initiatives privées qui apportent souvent des solutions à promouvoir et à valoriser, tout en maîtrisant leurs développements sur nos territoires par la mise en place de chartes de bonne réciprocité : un donnant-donnant qui permettra de faire avancer la mobilité durable !
L’autre axe d’actions est le travail collaboratif avec les instances nationales et européennes qui visent à l’harmonisation des standards et à l’ouverture des données :
- La collaboration régionale, entre acteurs de proximités sur des solutions communes à mettre en œuvre
- le dialogue entre autorités organisatrices au sein des groupes de travail menés par les services de l’Etat ou le GART par exemple est indispensable.
Parce qu’on est toujours plus fort à parler ensemble d’une même voix !